Considérer le changement comme positif et essentiel à notre épanouissement

Nous faisons souvent résistance au changement pour de multiples raisons. Par contre, en comprendre ses raisons, nous permet de lever ces résistances, d’accepter le changement et même de l’accompagner.

« Rien n'est permanent, sauf le changement » - Héraclite d’Éphèse

Cette célèbre maxime décrit l’intemporalité de toute chose, les cycles naturels de la vie, de la nature !

Pour nous aider à identifier et comprendre quelles peuvent être ces résistances, il est intéressant de s’appuyer sur le modèle de Kübler-Ross qui est souvent évoqué lors d’un deuil. Ce modèle décrit le phénomène du deuil, et par extension, du changement en une succession de 7 phases :

  1. Le choc : elle correspond à l’annonce de la perte d’un être cher ou du changement (par exemple : un licenciement). Cette phase est courte et nous laisse sans émotion apparente. On peut aussi parler de sidération.
  2. Le déni : c’est le refus de croire à l’information. Il y a contestation et argumentation. Le refus de la situation fait place à une discussion intérieure ou extérieure. Cette phase est généralement brève mais peut durer chez ceux d’entre nous qui persistent dans le déni par protection, pour ne pas voir la réalité des faits.
  3. La colère, le marchandage : C’est la confrontation avec les faits qui va engendrer une attitude de révolte, tournée vers soi ou les autres. C’est une phase où nous pouvons promettre de ne plus faire telle chose si la situation peut revenir à son état initial. Nous pouvons nous emporter ou entrer dans un mutisme complet. Des pulsions de vengeance peuvent également nous pousser à avoir des comportements inhabituels. Nous nous confrontons en fait à l’impossibilité d’un retour à la situation d’origine. Reproches, remords, ressentiments, agressivité, répulsion sont les signes associés possibles.
  4. La tristesse : c’est un état de désespoir. Nous sommes certains que rien ne pourra nous soulager.
  5. La résignation : l’abandon de la lutte au cours de laquelle nous pouvons avoir le sentiment d’avoir tout essayer pour faire machine arrière. Nous agissons au gré des circonstances. Cette phase est souvent confondue avec la phase d’acceptation.
  6. L’acceptation : Nous commençons à fixer dans notre mémoire les beaux moments passés avec celui/celle ou ce qui a été perdu. L’avenir commence à s’ouvrir et une projection d’avenir commence à se dessiner.
  7. La reconstruction : L’acceptation ne suffit pas, il faut reconstruire progressivement. Nous nous autorisons à reprendre du plaisir en dehors du contexte perdu. La confiance en soi reprend. La vulnérabilité fait place à l’enthousiasme et à une nouvelle énergie. Un nouveau cycle est enclenché !

Cette approche peut être considérée tant lors des changements brusques et soudains (perte de son emploi, perte d’un être cher…) où nous n’avons pas eu le temps de nous y préparer. Elle peut également être utilisée en préparation au changement lorsque ce dernier est anticipé, prévisible (changement de travail, réorientation professionnelle, départ à la retrait…).

Dans les deux cas, il est important de bien identifier les 7 phases et surtout d’appréhender dans quelle phase sommes-nous bloqués.  Suis-je dans le déni ? Dans le marchandage ? dans la tristesse ? la résignation ?…

Il est particulièrement important d’identifier si nous sommes bloqués dans la phase de tristesse car si elle perdure, elle peut à la longue nous amener à la dépression.

Également, prendre conscience du changement et de son processus, permet de lever les peurs qui nous empêchent d’avancer consciemment, en confiance et avec sérénité. Cela permet également de se retrouver dans une situation contrainte où la marche de manœuvre est limitée !

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